L’Observatoire Juif de France est scandalisé par la résolution de 35 députés NUPES « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien » et visant la destruction de l’État d’Israël

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Le 13 juillet 2022, la proposition de résolution n° 143 présentée par 35 députés, dont Jean-Paul Lecoq, député (Gauche démocrate et républicaine – NUPES) de la 8e circonscription de la Seine-Maritime et vice-président de la Commission des affaires étrangères, et « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien » (22 pages) a été enregistrée par la Présidence de l’Assemblée nationale.

 

Détournant le droit, ce texte diabolise, diffame et délégitime l’État d’Israël afin de le détruire par étapes, notamment par le boycott, selon un processus défini durant la conférence haineuse à Durban (Afrique du sud) en 2001. En l’occurrence, ces députés songent au « droit au retour des réfugiés palestiniens » en Israël pour l’annihiler. Et pourquoi ne pas les orienter vers la Jordanie dont ils composent plus des deux tiers de la population ? Surtout, un tel « droit au retour » n’a aucun fondement en droit international et est en contradiction avec la « Solution à deux Etats » avancée par ces parlementaires.

Quant aux étapes préalables à cette destruction, ces députés préconisent que le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU), à l’initiative de la France, adopte un « embargo strict sur l’armement, incluant toutes les armes et munitions, ainsi que les équipements de maintien de l’ordre » et « impose des sanctions ciblées, comme le gel d’actifs, aux responsables israéliens les plus impliqués dans le crime d’apartheid ». Donc des Israéliens sans moyen de se défendre !

En réclamant le démantèlement du « régime d’oppression et de domination des autorités israéliennes sur les Palestiniens d’Israël » depuis 1948, ils exigent donc, « pour la bonne cause » et par respect du « droit international », la destruction d’Israël. Quel sort préconisent-ils pour les Israéliens juifs, une fois détruit cet État ?

Ces députés exhortent à la reconnaissance par le Gouvernement français de l’« État de Palestine aux côtés de celui d’Israël », mais de facto en lieu et place d’Israël. Rappelons qu’aucun État Arabe n’a créé une « Palestine » de 1948 à 1967 dans les territoires administrés alors par l’Egypte et la Jordanie, ni ne souhaite établir cette « Palestine » qui serait un ferment terroriste déstabilisant une région troublée.

Ces députés camouflent leur projet létal derrière ce dessein verbeux quasi-suranné : « ouvrir une nouvelle phase historique de paix, de coopération et de coexistence, fondée sur la reconnaissance et le respect mutuel des deux peuples, israélien et palestinien ». Ils semblent ignorer les bouleversements positifs au Moyen-Orient générés par les accords d’Abraham qui ont permis la signature de traités de paix et coopération entre Israël et des États Arabes. Seules les parties en conflit doivent déterminer les contours de cette paix et de cette coopération. Et l’Observatoire Juif de France (OJF) souhaite bien entendu leur avènement bénéfique à tous.

Cette proposition de résolution est antisémite selon la définition opérationnelle de l’antisémitisme élaborée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) modifiée lors de son adoption le 3 décembre 2019 par l’Assemblée Nationale et englobant dans « l’antisémitisme moderne les manifestations de haine à l’égard de l’État d’Israël justifiées par la seule perception de ce dernier comme collectivité juive ».

Elle reprend la définition de la Convention Internationale sur l’élimination et la répression du crime d’apartheid (1973) : « Politiques et pratiques de ségrégation et discrimination raciales… Actes inhumains […] commis en vue d’instituer ou d’entretenir la domination d’un groupe racial d’êtres humains sur n’importe quel autre groupe racial d’êtres humains et d’opprimer systématiquement celui-ci ».

Ces députés allèguent donc l’existence d’une « race israélienne » dominant, en la persécutant de manière systématique, une « race palestinienne ». Serait-ce une version de gauche du stéréotype haineux de la « race juive » dominant le monde en l’exploitant cruellement ? Quels critères sont utilisés par ces députés pour définir ces deux races ? La « race israélienne » diffère-t-elle de la « race juive » ? Dans l’affirmative, comment ? Dans la négative, l’antisémitisme serait clairement avéré.

Les députés évoquent aussi la domination d’un « groupe ethnique-national-racial » pour désigner les Israéliens. De quelle « ethnie » s’agit-il quand les Israéliens proviennent de tous les continents ?

Le texte allègue que « les autorités israéliennes traitent les Palestiniens comme un groupe racial inférieur défini par son statut arabe non-juif ». Mais quid des Palestiniens noirs ou Afro-Palestinians, originaires notamment des actuels Soudan, Nigéria, Sénégal, Ghana, et qui souffrent du racisme des « Arabes palestiniens » ?

                                                                         Middle East Monitor

Quels « actes inhumains » aurait commis le « groupe racial » israélien dans le cadre de ce « régime institutionnalisé » ? Ce texte évoque « la mort violente d’enfants », soit un blood libel (accusation infondée de meurtre rituel portée contre les Juifs) caractéristique de l’antisémitisme.

En outre, l’ignorance du droit international et de l’Histoire le dispute à la mauvaise foi :

  • Les allégations, imprécises, sans date ni nom, ne sont pas argumentées et sont souvent assorties du conditionnel : « Des experts juridiques soulignent qu’il s’agirait… »

Les statistiques ne sont pas sourcées ;

Membre de l’organisation terroriste FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine), Salah Hamouri a plaidé coupable, et a été condamné en 2008 à sept ans de prison pour avoir fomenté d’assassiner le chef spirituel du parti orthodoxe israélien Shass, le rabbin Ovadia Yossef. 

  • Membre de l’organisation terroriste FPLP(Front Populaire de Libération de la Palestine), Salah Hamouri a plaidé coupable, et a été condamné en 2008 à sept ans de prison pour avoir fomenté d’assassiner le chef spirituel du parti orthodoxe israélien Shass, le rabbin Ovadia Yossef.

Ayant bénéficié de soutiens politiques en France aux plus hauts niveaux, il a été libéré de manière anticipée le 18 décembre 2011, dans le cadre de l’accord ayant permis la libération du jeune otage Franco-Israélien Guilad Shalit le 18 octobre 2011 en échange de 1027 détenus Arabes palestiniens. Il n’a exprimé ni regret ni remord, et a poursuivi son combat.

Le 30 juin 2020, Salah Hamouri a été arrêté par les autorités israéliennes.

Se fondant sur une loi israélienne de 2008, la ministre de l’Intérieur, Ayelet Shaked, a motivé sa décision de révoquer le statut de résident permanent de Salah Hamouri par « l’abus de confiance » qu’il a commis.

  • Le droit international désigne des « territoires disputés» ou « territoires contestés », et non des « territoires palestiniens » ou « territoires occupés », car aucune souveraineté étatique n’avait été reconnue en 1967, avant la guerre des Six-jours, par l’ONU ;
  • Les « Palestiniens» ont désigné les habitants d’un territoire, et jamais un peuple.

Les seuls « Palestiniens » sont les Hébreux ou Juifs. En effet, après la révolte du patriote Juif Bar Kokhba vaincu par l’empereur romain Hadrien en 135, les Romains ont rasé Jérusalem. Les Romains voulaient détruire en Judée tout souvenir d’histoire juive, y compris les noms de Judée et de Jérusalem. Ils ont nommé Jérusalem Aelia Capitolina, et, pour désigner ce territoire, ils forgèrent le terme « Palestine » à partir du mot Philistins, anciens ennemis des Hébreux et disparus (préhistoire). La Judée a disparu dans la région de « Syria Palæstina » (Syrie Palestine).

Ensuite, la « Palestine » a été une province d’Empires, notamment celui ottoman, puis en 1922 un territoire sous Mandat britannique de la SDN (Société des nations).

Emis lors dudit mandat en Palestine, ce timbre mentionne « Palestine » en anglais, hébreu et arabe. En hébreu, ce timbre ajoute deux lettres “א.י.” (E.I.), pour Eretz Israel, la Terre d’Israël, dénomination par laquelle les Juifs ont toujours appelé cette région.

Quant à la lettre « p » n’existe pas en langue arabe. Ce qui prouve l’escroquerie sémantique et sonore consistant à créer un « peuple palestinien » ne pouvant pas prononcer, dans sa langue, la « Palestine » dont il se réclame !

Le seul « peuple palestinien » s’avère être le peuple Juif.

  • Le 31 mars 1977, Zuheir Mohsen,membre du comité exécutif de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine), a déclaré au journal néerlandais Trouw :

« Le peuple palestinien n’existe pas. La création d’un Etat palestinien est seulement un moyen nouveau pour continuer la lutte contre l’Etat d’Israël et pour note unité arabe. En réalité, aujourd’hui, il n’y a pas de différence entre les Jordaniens, les Palestiniens, les Syriens et les Libanais… Ce n’est que pour des raisons politiques et tactiques que nous parlons aujourd’hui de l’existence d’un peuple palestinien, car les intérêts arabes nationaux exigent que nous mettions en place l’existence d’un “peuple palestinien” distinct pour l’opposer au sionisme. »

  • Ce texte parlementaire utilise le mot « Cisjordanie» afin d’éviter sa dénomination biblique : la Judée – d’où vient le mot « Juif » – et la Samarie.

Il révèle la volonté de délégitimer toute présence juive dans ce berceau historique et spirituel du peuple Juif qui en est l’indigène.

  • Les termes « colonie» et « colonisation » sont utilisés eux aussi pour délégitimer la présence des juifs israéliens sur leur terre.

La conférence de San Remo (1920) a inclus la Judée et la Samarie ainsi que Jérusalem dans le territoire du foyer Juif à fonder – décision préservée par l’article 80 dans la Charte des Nations Unies -. Donc, les constructions israéliennes en Judée et en Samarie sont légales.

Le terme « colonisation » est inadéquat aussi faute de « métropole » et d’empire.

 

  • Aucune discrimination ou ségrégation raciales ne caractérisent l’État d’Israël.

La Loi sur la Dignité humaine et la liberté (1992) affirme : « Toute personne a droit à la protection de sa vie, de son corps et de sa dignité ».

Les citoyens Arabes bénéficient de droits, notamment de vote, de libertés, en particulier d’expression, et « de leur propre réseau d’éducation et dans leur langue ». Ils occupent de hautes fonctions :

  • Khaled Kabub est un juge musulman à la Cour suprême israélienne,
  • Ali Yahya(1947-2014) a été ambassadeur d’Israël en Finlande, puis en Grèce,
  • Né en 1984, George Deeka été le premier Arabe israélien chrétien à devenir ambassadeur, et a été nommé ambassadeur en Azerbaïdjan en 2018,
  • Issawi Frej est député (Meretz) à la Knesset depuis 2013,
  • La Liste Arabe unie (Ra’am) menée par Mansour Abbas est membre de la coalition gouvernementale.

Ministre israélien de la Coopération régionale, Issawi Frej, a déclaré le 2 mars 2022 à des journalistes étrangers visitant Israël : « Il est impossible que je sois un ministre arabe musulman dans le gouvernement israélien, et que vous puissiez dire que c’est un État d’apartheid. Cela n’a pas de sens »…

  • Les circonstances de la mort de la journaliste Shireen Abu Akleh ne sont pas établies;
  • Le blocus par l’Egypte de la bande de Gaza est occulté par le texte.

L’État d’Israël fournit une importante aide humanitaire aux Gazaouis.

  • Les ONG – B’Tselem, Yesh Diin, Al-Haq, Addameer, Amnesty International, Human Rights Watch (HRW) – citées dans la proposition de résolution sont partiales et perçoivent des subventions d’États partiaux, etc.

Par contre, les « Palestiniens » subissent l’apartheid dans le monde Arabe :

  • Ils y sont maintenus dans des camps misérables pour qu’ils ne s’intègrent pas (Liban) ;
  • Ils n’ont pas le droit d’exercer certains métiers (Liban) ;
  • Ils n’ont pas accès à la citoyenneté (Syrie, Arabie saoudite), etc.

Et l’Autorité palestinienne (AP) ainsi que le mouvement terroriste Hamas ont imposé des apartheids palestiniens antijuifs :

  • L’AP a interdit la vente de terre à des Juifs à peine d’emprisonnement et de travaux forcés ;
  • Elu en janvier 2005 Chairman (président) de l’AP pour un mandat de quatre ans, a promu en 2010, puis en 2013 une « Palestine» sans Israélien/Juif. Et la bande de Gaza dirigée par le Hamas est Jüdenrein, sans aucun Juif ;
  • L’enseignement de la haine des Infidèles et l’incitation au djihad contre les Israéliens et pour la « libération de la Palestine», notamment dans les médias palestiniens et dans les manuels scolaires palestiniens de l’UNWRA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) sont inculqués dès l’enfance.

Cela n’indigne pas ces signataires français qui dissimulent d’autres faits graves :

  • La corruption du Fatah et du Hamas ;
  • Les tortures infligées par l’AP et le Hamas sur les militants des Droits de l’Homme, les personnes LGBTQ+, les opposants politiques, les « collaborateurs » avec Israël et les Palestiniens vendant leurs terres à des Juifs ;

Des tortures dénoncées notamment par Human Rights Watch (HRW) ;

Ce qui induit leur exil, souvent vers Israël, et leur lente disparition de la terre où est né le christianisme voici plus de deux mille ans ;

  • Le versement par l’AP de salaires aux familles de terroristes ;

 

  • Le refus de l’AP d’extrader vers la France Mahmoud Khader Abed Adra, alias « Hicham Harb », membre présumé du commando ayant commis l’attentat contre la synagogue rue Copernic (Paris) le 3 octobre 2022 ;
  • L’assassinat par lapidation de la Française Esther Horgen, mère de six enfants, le 20 décembre 2020 par Mohammed Kabha dans une forêt près de Tal Menashé…

L’Observatoire Juif de France demande solennellement à l’ensemble des Députés à s’opposer vigoureusement à cette résolution racialisante, antisémite, et de faire en sorte qu’elle soit rejetée avec vigueur. Ce serait une honte pour l’Assemblée Nationale et resterait gravée dans l’histoire si cette résolution est retenue.

Alors que le nombre d’actes antisémites demeure à un étiage élevé, alors que la France subit une grave crise économique et sociale, l’Observatoire Juif de France, stupéfaite, exprime son inquiétude envers cette proposition de résolution risquant de fracturer davantage une société française fragilisée.

La NUPES ambitionne de gouverner la France. Ce qui suppose une maîtrise de connaissances élémentaires, notamment en droit. Au vu des nombreuses carences Juridiques et historiques émaillant sa proposition de résolution, l’Observatoire Juif de France nourrit raisonnablement des craintes pour l’avenir de la France, en particulier sa diplomatie et la condition des Français juifs, dans l’hypothèse où la NUPES arriverait au pouvoir…

René Lévy

Président de l’Observatoire Juif de France

Courriel : [email protected]

 

Le philosophe et essayiste Michel Onfray dénonce dans le JDD :

« un troisième temps de l’antisémitisme », alimenté selon lui par certains membres de la gauche, du Parti Communiste et de la France Insoumise notamment. 

À l’heure où tout le monde invoque l’Histoire, banco, allons-y : écartons les idéologues de cour et déconstruisons cette mythologie qui permet à “la gauche” de croire qu’elle incarne systématiquement le camp du bien, de la morale et de la vertu, y compris quand elle pare son antisémitisme d’un antisionisme que partageait déjà le Grand Mufti de Jérusalem qui souhaitait ardemment la victoire du IIIe Reich.

Des députés PCF, LFI, PS et EELV ont donc paraphé un texte qui invoque sans vergogne “la domination d’un groupe racial” sur “un autre groupe racial d’êtres humains”. Les fascistes des années 1930, la véritable extrême droite donc, eussent aimé qu’on oppose ainsi la race juive à la race palestinienne afin de fustiger la première pour mieux célébrer la seconde ! Le Drumont de La France juive eût applaudi des deux mains. Et je ne vais chercher ma référence que de ce côté-là du Rhin…

 

 


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