Auteur/autrice : Observatoire Juif de France

Normalisation imminente entre l’Arabie saoudite et Israël, Accords d’Abraham, rôle clé du Maroc. Mais où est la France dans ce concert de la paix ? L’édito de Michel Taube – Opinion Internationale

Normalisation imminente entre l’Arabie saoudite et Israël, Accords d’Abraham, rôle clé du Maroc. Mais où est la France dans ce concert de la paix ? L’édito de Michel Taube
 
 

L’Arabie saoudite serait donc sur le point de normaliser ses relations diplomatiques avec Israël. Dans une interview accordée le 20 septembre à la chaîne américaine conservatrice FOX NEWS, Mohammed Ben Salman annonce : “ Chaque jour, nous nous rapprochons [d’un accord]. Il semble que, pour la première fois, il soit réel et sérieux. […] Si l’administration Biden réussit, je pense que ce sera l’accord le plus important depuis la guerre froide. »

Cette annonce tonitruante souligne combien la dynamique créée par les Accords d’Abraham signés en 2020 par le Bahreïn, les Emirats Arabes Unis et l’Etat d’Israël, sous parrainage américain (Donald Trump était l’hôte de la Maison blanche) s’inscrivent dans la durée. Le Maroc s’est également fortement rapproché d’Israël. Le Tchad, le Soudan (avant la nouvelle guerre civile) a fait de même.

Dans ce mouvement de fond, la question se pose du rôle que peut jouer la France. Réputée pour sa politique arabe, tout en sachant ménager l’Etat d’Israël (Benjamin Netanyahou avait réservé la primeur de ses déplacements internationaux hors du Proche-Orient à Paris depuis son retour au pouvoir en février 2023), la France est aux abonnés absents. Idem pour l’Europe.

Il est loin le temps des Accords d’Oslo, des conférences de Bruxelles et Madrid pour rapprocher les points de vue.

Où est passée la politique arabe de la France ? Sa capacité à parler avec tout le monde ?

Malheureusement, la France semble avoir des relations privilégiées, préférées même, avec certains pays dont la doctrine et le soft power tanguent vers un rejet de cette dynamique des Accords d’Abraham : l’Iran (dont la France a manqué l’opportunité historique de prendre le leadership de la condamnation du régime des mollahs avec la révolution “Femme Vie Liberté”) et le Qatar, très (trop ?) présent en France, dans le sport, les médias et les affaires.

Dans un grand entretien accordé à Opinion Internationale, Philippe, Feitussi, avocat international, explique la généalogie de ces relations presque incestueuses entre Paris et Doha. L’avocat explique les effets catastrophiques qu’a eus en France, en termes de soft power et de possible corruption, un arbitrage international vicié, rendu par la Cour Internationale de Justice de La Haye en 2001 entre le Bahreïn et le Qatar, possiblement sous pression de la France et d’un juge français. 

On connaît la suite : proximité de Nicolas Sarkozy avec le Qatar, achat du PSG, investissements massifs dans les médias et séduction des jeunes élites des banlieues françaises. 

Si le Qatar est certainement le champion du monde du soft power, est-ce le sentiment de toute-puissance que confèrent les excès du soft-power (la coupe du monde de football aurait coûté la bagatelle de 250 milliards de dollars) qui ont conduit notamment à l’arrestation, à la séquestration et à la torture du chef d’entreprise français Tayeb Benabderrahmane ? Celui-ci se bat pour la vérité et réclame le soutien de la France dans son bras de fer judiciaire avec le Qatar.

Dès lors la France peut-elle jouer un rôle dans l’approfondissement des Acords d’Abraham ? La France qui a les plus grandes communautés musulmane et juive d’Europe, qui eut à une époque une grande politique arabe, pourrait peser sur l’avenir des relations entre Israël et le monde arabo-musulman.

Il faut le souhaiter mais deux conditions doivent être remplies…

Paris doit cesser de considérer que la paix avec les Palestiniens est un préalable à tout accord dans la région. C’est le contraire qui permettrait d’isoler le Hamas, la direction corrompue de l’Autorité palestinienne et de trouver des interlocuteurs pacifiques et crédibles parmi les Palestiniens.

Ensuite Paris doit rééquilibrer ses relations avec les pays du Golfe et choisir clairement le camp de la paix, du droit (en soutenant notamment le Français Tayeb Benabderrahmane) et de la pacification des relations entre l’Orient et l’Occident. 

 

Abraham II à Paris

Et si la France (pourquoi pas avec le Maroc à qui Emmanuel Macron tarde à rendre visite), sous parrainage du Bahreïn et des Emirats Arabes Unis,  lançait une grande initiative « Abraham II » ? Et si de Paris le Maroc, la Mauritanie, le Tchad, le Soudan, Oman et de nouveaux pays renouaient ou renforçaient leurs relations diplomatiques avec Israël ?

Même des pays stratégiques comme le Qatar seraient face à un dilemme historique. C’est une chose de savoir organiser le plus populaire des événements planétaires avec la Coupe du monde l’an dernier. C’en est une autre de de prendre le TGV de l’histoire.

Qu’on le veuille ou non, la réconciliation entre l’Orient et l’Occident, la pacification de nos banlieues notamment, passe notamment par le Moyen-Orient. 

La France ne fait-elle pas partie des États passerelles, ceux qui savent discuter avec tout le monde et dont le rayonnement tient moins à leur puissance de feu qu’à cet étrange mélange d’une haute idée qu’ils ont d’eux-mêmes et de l’estime que leur prêtent les autres nations… A condition de respecter les grands équilibres géostratégiques.

La France, capitale de la diplomatie mondiale ? Rome a accueilli le premier Sommet mondial annuel sur le leadership des Accords d’Abraham en décembre 2022. 

A quand le tour de Paris ?

 

Michel Taube

Source : https://www.opinion-internationale.com/2023/09/24/normalisation-imminente-entre-larabie-saoudite-et-israel-accords-dabraham-role-cle-du-maroc-mais-ou-est-la-france-dans-ce-ce-concert-de-la-paix-ledito-de-michel-taube_116750.html


 

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Comment un visa pour Curaçao a permis de sauver des milliers de juifs – rts.ch – Monde

Comment un visa pour Curaçao a permis de sauver des milliers de juifs

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L’écrivain néerlandais Jan Brokken parle de son livre “Les Justes”, paru en français aux éditions Noir sur Blanc / Tout un monde / 8 min. / le 12 septembre 2023

Consul honoraire des Pays-Bas en Lituanie en 1940, Jan Zwartendijk a délivré de nombreux visas aux communautés juives pour la colonie néerlandaise de Curaçao. Présent début septembre au Livre sur les quais à Morges, l’écrivain Jan Brokken lui a rendu hommage dans “Les Justes”, paru récemment en français aux éditions Noir sur Blanc.

Europe, 1940: l’Allemagne nazie déferle sur le continent. Les frontières se ferment et les communautés juives, particulièrement visées, sont prises au piège. Dans ce climat de catastrophe imminente, des personnes courageuses leur viennent en aide.

Parmi elles, Jan Zwartendijk, que rien ne prédisposait au rôle qu’il allait tenir. Ce père de famille est alors directeur des usines de l’entreprise hollandaise Philips à Kaunas, en Lituanie. Agé de 43 ans, du fait de l’occupation de son pays par l’Allemagne, il est nommé consul honoraire des Pays-Bas en Lituanie du 19 juin 1940 à l’annexion du pays balte par l’Union soviétique en août de la même année.

“Deux ou trois passeports”

Cette nouvelle fonction permet à Jan Zwartendijk de trouver une issue pour de nombreux juifs, d’abord néerlandais, puis essentiellement polonais – dont au moins 30’000 ont fui en Lituanie -, en délivrant des visas pour Curaçao, une colonie hollandaise des Antilles. Outrepassant la procédure officielle, mais avec l’aval de son supérieur, l’ambassadeur des Pays-Bas en Lettonie, il signe une déclaration selon laquelle la colonie n’exigeait pas de visa d’entrée.

“Au début, il se disait qu’il allait délivrer peut-être deux ou trois visas. Mais le lendemain, il y avait déjà cent personnes devant sa porte, et à la fin de la semaine un peu plus de 1000. Finalement, il a délivré 2131 permis. Sur un visa, pouvaient voyager: l’homme, la femme et les enfants jusqu’à 21 ans”, explique le biographe Jan Brokken dans l’émission Tout un monde.

Une fois le précieux sésame en poche, le plus dur restait à venir pour les juifs coincés en Lituanie et qui devaient se rendre jusqu’aux Caraïbes. “Jan Zwartendijk a trouvé pour eux une manière de fuir par le Transsibérien vers Vladivostok, avant de prendre un bateau vers le Japon et transiter plus loin. Ça a fonctionné”, détaille Jan Brokken.

Ce voyage risqué à travers l’URSS n’aurait pas été possible sans le concours d’un autre “Juste”, le consul du Japon en Lituanie Chiune Sugihara, qui va – contre les ordres de ses supérieurs – délivrer des visas de transit pour le Japon, une condition nécessaire pour que Moscou accorde un droit de passage à travers son territoire.

Humaniste et visionnaire

Mais qu’est-ce qui a poussé ces deux diplomates à Kaunas à outrepasser leurs prérogatives? Cette question est au centre de l’enquête menée par Jan Brokken, lequel s’est longuement entretenu avec Edith, la fille de Jan Zwartendijk. Selon elle, son père avait peur comme tout le monde à l’époque, mais la haine et la violence étaient si proches qu’il a cessé de détourner le regard et se chercher des excuses.

Si je n’aide pas ces gens, ils vont mourir, c’est certain!

Jan Zwartendjik, ancien consul des Pays-Bas en Lituanie

“Beaucoup d’autres diplomates ont dit qu’il leur était impossible de délivrer des visas. Jan Zwartendijk était simplement humaniste. Quand tous ces réfugiés juifs étaient devant sa porte, il a dit à sa femme et ses enfants: ‘Si je n’aide pas ces gens, ils vont mourir, c’est certain!'”, rapporte Jan Brokken au micro de la RTS.

Avant beaucoup d’autres, Jan Zwartendijk avait cette certitude prémonitoire de la catastrophe qui allait s’abattre sur l’Europe. “En juillet et en août 1940, personne n’avait entendu parler des camps de concentration. Lui a vu ce danger, car il connaissait bien l’Europe de l’est et les communautés juives après avoir travaillé à Prague. Ensuite en 1932, il a été nommé à Hambourg. Là, il a vu la montée du nazisme. Il savait que ce que Hitler racontait sur les juifs n’était pas de la démagogie.”

Du blâme… à la reconnaissance

Cette conscience du danger a permis à l’homme d’affaires néerlandais de sauver des milliers de juifs dans la plus grande discrétion. Mais après la Deuxième Guerre mondiale, ce n’est pas la reconnaissance officielle qui l’attend…

“En 1964, Jan Zwartendijk a reçu un blâme officiel du Ministère des Affaires étrangères parce qu’il n’avait pas suivi les règles”, indique Jan Brokken. “A ce moment, on savait pourtant que plus de six millions de juifs étaient morts dans les camps de concentration. Ceux qui n’ont pas agi n’ont pas été punis. Lui a montré son courage et a été puni. C’est horrible.”

La publication du livre “Les Justes” en 2018 a fait l’effet d’une bombe aux Pays-Bas. Des parlementaires néerlandais ont rapidement demandé au Premier ministre et au roi d’accorder la plus haute distinction nationale à Jan Zwartendijk, à titre posthume, 49 ans après sa mort.

Son acolyte en 1940, le consul japonais Chiune Sugihara subira un sort presque identique. En 1947, il est renvoyé du corps diplomatique pour ses actes. “Il n’avait plus d’argent et a dû faire des petits boulots. C’était la pauvreté pour lui et sa famille”, précise Jan Brokken.

En 1984, le Mémorial Yad Vashem reconnaîtra Chiune Sugihara comme “Juste parmi les nations”, plus de dix ans avant la reconnaissance de Jan Zwartendijk.

Propos recueillis par Patrick Chaboudez

Adaptation web: Jérémie Favre

Publié 

Qu’est-il advenu des juifs ayant obtenu un visa pour Curaçao?

De son vivant, Jan Zwartendijk n’a jamais su ce qu’étaient devenues les personnes auxquelles il avait délivré un visa pour les Caraïbes. Cette interrogation l’a rongé pendant les dernières années de sa vie.

“C’était devenu un traumatisme pour lui. Il n’avait rien entendu par la suite et il pensait que peut-être son opération avait raté. Il se disait: ‘J’ai peut-être envoyé des gens à la mort'”, relève Jan Brokken.

Pour lever les doutes, la famille de celui qui a été désigné en 1997 comme “Juste parmi les nations” par le Mémorial Yad Vashem a demandé au Centre Simon Wisenthal de Vienne et au centre de l’Holocauste à Jérusalem de faire des recherches afin de savoir s’il y avait des survivants liés à leur père.

Le résultat est arrivé deux jours trop tard pour Jan Zwartendijk. “Le 16 septembre, le jour de son enterrement, il a reçu une lettre de Jérusalem pour lui indiquer qu’au moins 95% des juifs avec un visa pour Curaçao ont survécu à la Deuxième Guerre mondiale. S’il avait su cela une semaine avant, il aurait pu mourir en paix”, narre encore son biographe.

Et Jan Brokken de conclure: “Le plus beau dans cette histoire, c’est que cet homme ne voulait pas être un héros. Il ne voulait pas être important. C’était un héros silencieux, et ce sont les meilleurs.”

Source :  https://www.rts.ch/


 

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Centre Simon Wiesenthal : “Le pape Pie XII ne doit jamais être considéré comme un saint” – Israël 24/7

 

Le Centre Simon Wiesenthal (CSW) a réagi lundi à des informations récentes faisant état de la découverte d’une correspondance suggérant que le pape Pie XII avait reçu d’un jésuite allemand de confiance des informations détaillées sur l’assassinat de 6 000 Juifs et Polonais pendant la Seconde Guerre mondiale.

La lettre a été envoyée au secrétaire du pape, son plus proche conseiller et a été retrouvée dans les papiers personnels du pape, précise le New York Times.

“Cette correspondance nouvellement découverte prouve de manière encore plus explicite que le pape Pie XII ne devrait jamais être considéré comme un saint, puisqu’il est resté publiquement silencieux pendant l’Holocauste”, a déclaré le CSW. “La lettre, écrite par le révérend Lothar Koenigh au secrétaire de Pie, le révérend Robert Leiber, confirme que l’Église catholique était consciente de l’énormité des meurtres de masse de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le communiqué poursuit : “Le SWC lutte contre la sanctification de Pie depuis plus de vingt ans”.

© Equipe de rédaction Israel247.org.

Source : https://israel247.org/2023/09/centre-simon-wiesenthal-le-pape-pie-xii-ne-doit-jamais-etre-considere-comme-un-saint/


 

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La résilience israélienne 50 ans après la guerre de Kippour

Freddy Eytan

Une nouvelle campagne de l’opposition compare la réforme judiciaire du gouvernement aux défaillances accablantes de la guerre du Yom Kippour. Des affiches illustrées sont placardées dans les rues, des pages publicitaires sont publiées dans les journaux avec les photos des dirigeants de l’époque : Golda, Dayan et Elazar face à ceux d’aujourd’hui Nétanyahou, Galant et Halévy.

Les opposants à la réforme judiciaire veulent ainsi tirer une sonnette d’alarme, avertir les dangers constitutionnels, mais y a-t-il vraiment une similitude avec la crise actuelle ? Comment faire l’analogie avec la guerre déclenchée par nos ennemis le jour du Grand Pardon ?

Certes, 50 ans après la maudite guerre du Yom Kippour les séquelles sont toujours omniprésentes et reviennent avec la douleur et les larmes. Les nombreux reportages rediffusés en couleur par la première chaine nous guettent avec un rappel permanent d’atroces et traumatisantes images, de blessures, de feu, de nuages de fumée, de corps et chars calcinés, de sueur et de sang.

A l’époque, la patrie était en danger mortel. Les Israéliens avaient vu la mort en face, la destruction totale de leur cher foyer national. Le général légendaire Moshé Dayan évoqua même, dans une allusion biblique, la fin du troisième Temple.

Dans ce contexte, le parallèle avec la terrible guerre, la comparaison cynique des deux situations est irresponsable car elle qualifie un gouvernement élu démocratiquement comme l’ennemi numéro un du peuple. Il plonge inutilement les Israéliens dans la déprime, politise l’armée et brise la résilience de la nation. Pire encore, il touche sensiblement les familles des victimes et remue les plaies de l’âme.

La cheffe du gouvernement, Golda Meir, au chevet d'un soldat hospitalisé.

La cheffe du gouvernement, Golda Meir, au chevet d’un soldat hospitalisé. (Chanania Herman/GPO)

Aujourd’hui, c’est bien le leadership actuel qui est malade. C’est le mauvais système électoral qui est mis en jeu et non le régime démocratique et l’existence de l’Etat juif comme ce fut le cas en 1973.

Avant Yom Kippour 1973, les Israéliens étaient indifférents aux menaces de l’Egypte et de la Syrie, mais dès le déclenchement de la guerre tout un peuple était uni et solidaire. Les fils d’Israël ont combattu comme des lions, héroïquement, avec la rage de vaincre et une foi inébranlable. Grâce à l’audace et la détermination du chef d’état-major, le général David Elazar (Dado), les chars de Tsahal étaient arrivés à 101 km du Caire et à 40 km de Damas…

Conférence de presse du Général Moshé Dayan, ministre de la Défense

Conférence de presse du Général Moshé Dayan, ministre de la Défense. (Chanania Herman/GPO)

La bataille a certes été gagnée, mais à quel prix ? Ce fut un véritablement tremblement de terre politique et militaire qui a secoué et ébranlé la société israélienne. Cependant, en relisant attentivement les nouveaux documents déclassifiés publiés ces jours-ci, on peut se poser toujours des questions : comment Tsahal, le grand vainqueur de la guerre foudroyante des Six Jours, fut-il surpris en ce jour du Grand Pardon ? Pourquoi les troupes réservistes n’ont pas été mobilisées à temps ? Comment ignorer les intentions offensives de l’Egypte et de la Syrie ? Pourtant, toutes les indications du renseignement militaire et celles du Mossad passaient tous au rouge avec un sérieux avertissement transmis in extremis par le roi Hussein de Jordanie sur un éventuel conflit armé. Il était venu lui-même pour nous avertir.

La confiance aveugle des généraux de l’époque et surtout celle du chef du renseignement militaire, le mépris de l’adversaire après sa forte humiliation lors de la guerre des Six Jours, et l’indifférence du gouvernement travailliste face aux menaces éventuelles, ont plongé le pays dans un mécontentement profond et une amère frustration. Depuis lors, nous avons tous juré : plus jamais ça !

Le chef d'état-major, David (Dado) Elazar sur le champ de bataille

Le chef d’état-major, David (Dado) Elazar sur le champ de bataille. (Eitan Haris/GPO)

Et pourtant, les leaders travaillistes, trente ans après la guerre de 1973 ont une nouvelle fois mal évalué les véritables intentions des Arabes et ont signé avec Yasser Arafat les Accords d’Oslo en lui permettant de poursuivre sa lutte armée par « la disparition de l’Etat sioniste par étapes ».

Si une comparaison est à faire avec les défaillances de la guerre de Kippour c’est bien avec celles des accords irresponsables signés avec Arafat.

Depuis, nous avons tiré des leçons. 50 ans après la guerre de Kippour le monde arabe demeure toujours divisé et instable tandis que l’Etat juif sauvegarde sa supériorité militaire et économique. Malgré toutes les tentatives de brosser un tableau noir, notre démocratie est sans doute chagrinée mais ses piliers sont solides. Les débats, les critiques et les manifestations de tous bords en sont des preuves irréfutables.  

Désormais, Israël n’est plus l’ennemi numéro 1 du monde arabe et aucun pays de la région, notamment l’Iran, n’ose déclencher une nouvelle guerre, malgré les discours belliqueux et toutes les menaces. La dissuasion israélienne et notre force de frappe devraient garantir notre défense et nous assurent de pouvoir gagner toutes les guerres éventuelles.

Toutefois, soyons toujours sereins et vigilants, prêts à combattre contre toute hostilité extérieure, particulièrement celles de l’Iran et de ses milices.

Le Hezbollah n’a pas abandonné ses objectifs ni ses armes destructives. Une troisième guerre du Liban est à l’ordre du jour et devant les menaces iraniennes et l’indifférence totale de la communauté internationale, nous devrions compter que sur nous-mêmes.

La manipulation des événements historiques et la banalisation des faits comme la politisation des institutions de l’Etat risquent de briser fortement notre résilience. Les manifestations contre le gouvernement sont légitimes à condition de ne pas franchir des lignes rouges.

Un cinquantenaire après la maudite guerre, nous devrions toujours être sur le qui-vive, ne jamais être indifférents et toujours prendre au sérieux les intentions de nos ennemis. Le chef de l’état-major Halévy et le directeur du Mossad Barnéa ont eu raison de nous mettre en garde, soulignant les menaces et l’importance de l’union nationale pour renforcer la résilience.  

Nous sommes convaincus que lors d’un nouveau conflit nous seront solidaires et unis, nous mettrons nos querelles momentanément aux vestiaires, pour pouvoir gagner ensemble toutes les batailles.

Posted by  on 9/13/23 • Categorized as Editorial

Voir de nouveaux documents déclassifiés à l’occasion du cinquantenaire de la guerre du Yom Kippour : https://catalog.archives.gov.il/publication/ykw/

Voir les reportages en couleur sur la chaine publique.

https://www.kan.org.il/lobby/yom-kippur-war/

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À la suite à notre dépôt de plainte, la Gendarmerie de Rouen nous a informé ce jour de l’arrestation de 3 individus qui ont distribué des tracts dans différentes régions de France.

L’Observatoire Juif de France félicite et remercie les différentes unités de gendarmerie de Rouen, dont leurs investigations ont abouti à l’arrestation de 3 individus qui ont propagés des tracts à caractère néonazis.  

 

Ces individus ont été arrêtés et déférés en Comparution Immédiate devant le Tribunal Correctionnel de Rouen.

 

D’autres tracts ont été distribués sur la commune de Gurs intitulés :

« À nos compatriotes de race blanche ».

 

Selon les investigations, ce serait les mêmes tracts qui ont été diffusés récemment dans plusieurs régions de France : dans un village près de Rouen fin mai, dans le Finistère et dans le Jura au mois de juin, près de Dijon en juillet…

L’imprimé, affichant plusieurs symboles nazis dont des croix gammées, promet entre autres ignominies de :

 

« Rétablir la domination de la race blanche en Europe » et menace directement le peuple juif  ».

 

 Le président de l’OJF

+ 33 6 49 60 94 04

[email protected]

A l’occasion de la nouvelle année juive l’Observatoire Juif de France vous souhaite une bonne santé, dans la paix. Chanah Tova

En cette nouvelle année 5784, que la paix règne dans nos cœurs et dans le monde entier. Que cette année soit emplie de joie, de douceur, de prospérité et d’amour pour toute et tous ceux qui vous sont chers. 

Que les hommes et les femmes de toutes confessions confondues prennent conscience que la paix est la seule voie possible pour éradiquer tous les conflits.

Chana Tova Oumétouka

Le président de l’OJF

& les membres du Bureau 

Le Tribunal Administratif confirme l’interdiction du spectacle de Dieudonné et Francis Lalanne au Zénith de Paris

 

L’Observatoire Juif de France, a saisi les autorités compétentes le 26 avril 2023, pour demander l’interdiction de ce spectacle, qui risquait d’être un « trouble à l’ordre public ».

 

L’OJF salue la décision du Tribunal Administratif. 

Le président de l’OJF

+ 33 6 49 60 94 04

[email protected]

 

 

“Dieudonné et le chanteur Francis Lalanne devaient se produire le 14 septembre au Zénith de Paris pour leur nouveau spectacle “La Cage aux fous”. Il a été interdit par le préfet de police de Paris.

Article rédigé par franceinfo Culture avec agences

France Télévisions – Rédaction Culture

Publié le 11/09/2023 16:20Mis à jour le 11/09/2023 17:04

L’humoriste controversé Dieudonné, le 16 mai 2023 à Genève (Suisse). (FABRICE COFFRINI / AFP)

Le tribunal administratif de Paris a rejeté, lundi 11 septembre, pour “défaut d’urgence” le recours déposé en référé par l’humoriste controversé Dieudonné contre l’interdiction par le préfet de police de son nouveau spectacle dans la capitale. “La condition d’urgence particulière à laquelle est subordonnée l’intervention du juge des référés (…) n’est pas remplie” en l’espèce, a estimé la juge administrative, selon un communiqué du tribunal.

“La société Zénith avait résilié le contrat la liant à la société de production du spectacle et lui avait en conséquence interdit l’accès à la salle”, a ajouté la juge, ajoutant “qu’il n’appartenait pas à la juridiction administrative” de connaître le motif du litige “lié à cette résiliation”. “En conséquence et sans se prononcer sur la condition tenant à l’atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale qui aurait été portée par l’administration, la juge des référés a rejeté les deux requêtes”, a précisé le communiqué du tribunal.

“Risques sérieux” de trouble à l’ordre public

Dieudonné et le chanteur antivax Francis Lalanne devaient se produire le 14 septembre au Zénith de Paris pour leur nouveau spectacle, La Cage aux fous. Le préfet de police de la capitale, Laurent Nuñez, avait décidé, mercredi 6 septembre, d’interdire le spectacle, notamment pour “risques sérieux (…) de troubles graves à l’ordre public”. Laurent Nuñez avait précisé qu’il était de “notoriété publique que la teneur des précédents spectacles” de Dieudonné “faisait l’apologie des discriminations, des persécutions et des exterminations perpétrées au cours de la Seconde Guerre mondiale”.

Francis Lalanne et Dieudonné avaient, en réponse, déposé deux recours distincts auprès du tribunal administratif de Paris. Les deux artistes peuvent désormais contester cette décision devant le Conseil d’État.”

 

C’est avec une profonde tristesse que nous vous informons du décès de Sammy Alain GHOZLAN survenu hier soir le 11 septembre 2023. (Baroukh Dayan HaEmet).

Chers amis et proches, chers membre de la communauté.

C’est avec une profonde tristesse que nous vous informons du décès de Sammy Alain GHOZLAN survenu hier soir le 11 septembre 2023. (Baroukh Dayan HaEmet).

Sammy était une personne d’engagement prônant les valeurs de paix entre les communautés, respectée et qui a marqué nos vies de manière significative.

Une page se tourne dans la communauté.

Nous sommes tous touchés par cette perte inestimable, et nos pensées sont tournées vers sa famille et ses proches en ces moments difficiles. Sammy laisse derrière lui un héritage qui perdurera dans nos cœurs et dans l’histoire (son combat pour la JUSTICE, et sa lutte sans relâche contre l’Antisémitisme et l’Antisionisme.)

Il a été un précurseur dans le combat de toute sa vie, et a inventé « les fiches de signalements » pour recenser les actes antisémites.

Nous vous prions de respecter la vie privée de la famille en ce temps de deuil et de vous unir à nous pour rendre hommage à Sammy Alain GHOZLAN qui restera dans nos mémoires pour toujours.

Avec toute notre sympathie,

Le président de l’OJF 

Et tous les membres du Bureau

 

 

Le Chef du Mossad : personne n’entravera l’action d’Israël – JForum

Le Chef du Mossad : personne n’entravera l’action d’Israël

 

Le Chef du Mossad est très clair « l’Iran paiera cher pour le terrorisme »

« Le chef de l’agence, dans un discours rare et direct : « l’Iran paiera cher pour le terrorisme immédiatement »

Le discours non diplomatique de David Barnea Chef du Mossad a présenté des messages de dissuasion et des menaces explicites, marquant un nouveau type de diplomatie publique et directe et une guerre de l’information pour contenir le nucléaire et le terrorisme iraniens. Ses mots ont été prononcés en Israël, mais étaient destinés à résonner auprès des leaders mondiaux, dont Biden et Poutine : dont la coopération avec Téhéran est en arrière-plan pour le terrorisme.

 

Analyse

Le discours du chef de l’agence, David Barnea, hier (dimanche), dans lequel il a mis en garde contre le transfert d’armes de la Russie à l’Iran qui pourrait « menacer notre paix », était exceptionnel dans sa clarté, de même que dans la gravité des messages qu’il contenait – simultanément contre les États-Unis, la Russie et la communauté internationale dans son ensemble. À vrai dire, je ne me souviens pas d’un discours aussi direct et « non diplomatique » d’un chef d’agence israélienne depuis la fondation de l’État.

Le style direct, les messages de dissuasion et la menace explicite qu’il contient, indiquent une intention israélienne de recourir à une diplomatie publique directe pour freiner l’Iran. Ces messages servent également à clarifier pour les États-Unis et la Russie qu’Israël et son agence (le Mossad) ne seront pas dissuadés d’agir pour arrêter le terrorisme et le programme nucléaire iranien, même si ces actions sont contraires à la politique et aux intérêts des États-Unis, de la Russie et de l’Agence internationale de l’énergie atomique de l’ONU (AIEA), qui surveille le programme nucléaire de Téhéran.

Le chef de l’agence voit dans le terrorisme iranien dirigé contre les Israéliens et les Juifs en Israël et dans le monde, le sujet de première importance à ses yeux à l’heure actuelle. Par conséquent, il a commencé son discours et ses messages sur ce sujet. On peut estimer que cela découle du fait que le terrorisme iranien, par l’intermédiaire d’émissaires et en aidant le terrorisme palestinien en Judée et en Samarie, est maintenant le sujet le plus brûlant du point de vue des services de sécurité qui luttent contre le terrorisme.

Naturellement, l’agence contrecarre le terrorisme à l’étranger, mais aussi les attaques que l’Iran tente de mener par l’intermédiaire d’émissaires en Europe, en Afrique et en Asie, mais également le trafic d’armes et d’explosifs que Téhéran infiltre via la Jordanie et le Liban vers les Palestiniens en Cisjordanie, afin qu’ils les utilisent contre les citoyens israéliens. Ici, Barnea lance une menace explicite à la direction iranienne et aux Gardiens de la révolution : il stipule que les actes terroristes auxquels nous avons assisté ces deux dernières années sont orchestrées par le leader suprême de l’Iran, Ali Khamenei, avec la mise en œuvre, le financement, la coordination et la sélection des cibles effectuées par des entités étatiques iraniennes – les Gardiens de la révolution.

Barnea a noté que 27 cellules iraniennes (dont les membres ne sont pas nécessairement iraniens, mais d’autres nationalités – principalement), ont été neutralisées dans le monde durant la dernière année. Ces cellules avaient l’intention de frapper les touristes israéliens et les institutions juives locales, en plus du trafic d’armes et d’explosifs en Cisjordanie, et de l’encouragement et du financement que Téhéran fournit aux acteurs terroristes qui agissent contre Israël depuis tous les pays de la région. »

Ici, Barna a émis une menace explicite visant à dissuader l’Iran. Il a dit : « Jusqu’à présent, nous n’avons ciblé que les activistes et les commandants responsables de la mise en œuvre des activités. Je dis, depuis cette tribune, que toute atteinte à un Israélien ou à un Juif, de quelques manières que ce soit, et je souligne, de quelques manières que ce soit, conduira à des actions contre les Iraniens qui ont envoyé les terroristes, également contre ceux qui prennent les décisions – de l’opération au niveau qui a approuvé l’action, et jusqu’à l’unité terroriste, et je suis sérieux à ce sujet. Ces prix seront payés avec grande précision dans les profondeurs de l’Iran, au cœur de Téhéran ».

Une menace aussi détaillée et concrète est très rare, non seulement au Moyen-Orient, mais dans l’histoire mondiale. En plus de nommer explicitement les décideurs et les responsables de la mise en œuvre du terrorisme iranien, et de dire exactement comment ils seront touchés, il a tout dit. Cette déclaration détaillée et exceptionnelle est destinée à résonner, non seulement à Téhéran, mais encore à Washington et dans les pays du Golfe arabe, qui ont récemment renouvelé leurs relations avec l’Iran.

Pour ceux qui peinent à comprendre, Barna a explicitement dit : « Le temps est venu de réclamer un prix (de l’Iran) d’une manière différente qu’auparavant… Le régime iranien n’a plus de place pour le déni, et surtout, il n’a plus d’immunité… Soyez sûrs que nous viendrons à vous et que la justice sera faite et sera vue ». C’est-à-dire, d’une manière intensive qui couvrira toute la chaîne d’explosions du terrorisme iranien. Barna est un homme d’action, mais il prend la peine d’expliquer à ses auditeurs, non seulement à l’université Reichman, mais dans le monde entier, et notamment au Kremlin et à la Maison Blanche, que l’Iran mène sa guerre terroriste parce que le régime à Téhéran a récemment acquis beaucoup de confiance en soi, en grande partie à cause du soutien qu’il reçoit de la Russie et de la Chine.

À cette occasion, Barna a également brandi un carton rouge éclatant pour le président russe Vladimir Poutine, mais le message pour lui est encore plus clair : Barna a révélé que la Russie n’a certes pas vendu de missiles à courte et longue portée à l’Iran, et a laissé entendre que le deal a été entravé mais pas annulé, mais il a ajouté sa propre « prophétie » : « J’ai le sentiment que d’autres deals seront entravés prochainement ».

Barna a également laissé entendre ce qu’il voulait dire, et a dit : « Notre crainte est que les Russes répondent aux demandes iraniennes et fournissent des armes et des matières premières qui mettront Israël en danger ». Il fait probablement référence aux avions de combat que la Russie envisage de vendre à l’Iran, et peut-être aussi à des missiles de croisière hypersoniques avancés capables de porter une tête nucléaire, et peut-être aussi à des matériaux, des éléments et des composants technologiques avancés nécessaires au programme nucléaire militaire de l’Iran.

En fait, Barna dit aux Russes : « Nous vous voyons, nous savons ce que vous faites avec les Iraniens, et bien que nous ne voulions pas de conflit avec le Kremlin, nous n’hésiterons pas à agir contre vos intérêts lorsque cela concerne la sécurité de l’État d’Israël. Comme on le sait, il existe un équilibre des intérêts entre la Russie et Israël en Syrie qui empêche Israël de fournir une assistance militaire directe à l’Ukraine. On peut supposer que les relations de la diplomatie secrète entre l’agence et ses homologues en Ukraine sont bonnes, et cela est bien connu au Kremlin.

Récemment, l’Iran a ralenti ses activités dans le domaine de l’enrichissement de l’uranium et évite d’enrichir au-delà du niveau de 60%. Elle a même dilué de l’uranium, réduisant ainsi la quantité d’uranium enrichi qu’elle détient, et l’évaluation est qu’elle le fait pour parvenir à des accords avec les États-Unis, afin que Washington lève les sanctions contre elle.

En Israël, il y a une grande crainte que si les sanctions américaines et occidentales sont levées sur l’Iran, le régime de Téhéran utilisera ces fonds pour financer les activités de ses intérêts qui mènent des actions terroristes dans tout le Moyen-Orient et le monde, ainsi que l’armement avec des systèmes d’armes avec l’aide de la Russie et de la Chine. La crainte s’intensifie car le mois prochain, les sanctions imposées par l’ONU sur la vente et l’achat de missiles et de composants de missiles à et de l’Iran expireront.

À ce sujet, Barnea a mentionné les navires de guerre et la projection de puissance des États-Unis récemment dans le golfe Persique, sur lesquels il a dit : « un excellent exemple des systèmes nécessaires pour dissuader l’Iran de continuer le terrorisme ». Barnea a également souligné le principe selon lequel Israël se comportera désormais, et que les États-Unis et la communauté internationale devraient également suivre – « faire payer un prix à l’Iran par la communauté internationale ». Selon lui, « l’Iran doit payer un prix économique, politique et juridique pour chaque acte terroriste commis, même s’il est finalement contrecarré. Il est connu dans l’histoire mondiale que l’indulgence envers l’agressivité conduit à sa continuation, voire à son escalade. Augmenter la sécurité nationale conduira à plus d’agressivité et à plus de terrorisme ».

Concernant le programme nucléaire iranien, Barnea a demandé à l’AIEA d’intensifier sa surveillance sur l’Iran et de ne pas acheter ses mensonges. Il a insinué que Téhéran essaie aussi de promouvoir son programme d’armes nucléaires à travers divers plans de développement et des acquisitions apparemment innocents, destinés à lui permettre d’être à quelques semaines seulement d’une arme nucléaire.

Barnea a parlé longuement de ce sujet et a déclaré : « Nous ne pouvons pas permettre à l’Iran d’avoir une arme nucléaire pour toujours ». Ensuite, il a ajouté un engagement, qui, venant du chef de l’agence, est un chèque en blanc : « L’Iran n’aura jamais d’arme nucléaire ». Barnea a également insinué qu’Israël a une réponse à l’avancement de Téhéran dans le développement d’armes nucléaires, mais n’a pas donné de détails.

Personne ne devrait douter que ce discours et chaque mot utilisé ont été approuvés par le Premier ministre après de nombreuses consultations avec le Conseil de sécurité nationale et d’autres acteurs de sécurité, y compris Tsahal et le Shin Bet. Par conséquent, ce discours important et direct à un point de brutalité indique un nouveau type de diplomatie publique et de guerre de l’information de la part de l’État d’Israël envers les ennemis et les alliés. Les avertissements à Téhéran sont les plus brutaux, mais aussi Biden, Poutine, et le président chinois Xi Jinping reçoivent pour la première fois des messages si directs et désagréables en public.

« Le discours du chef de l’agence, David Barnea, hier (dimanche), dans lequel il a mis en garde contre le transfert d’armes de la Russie à l’Iran qui pourrait « menacer notre paix », était exceptionnel par sa directivité et aussi par la gravité des messages inclus dans celui-ci – également envers les États-Unis, la Russie et la communauté internationale dans son ensemble. En fait, je ne me souviens pas d’un discours aussi direct et « non diplomatique » d’un chef d’agence israélienne depuis la création de l’État.

Le style direct, les messages de dissuasion et la menace explicite inclus dans celui-ci, indiquent une intention israélienne de recourir à une diplomatie publique directe pour freiner l’Iran. Ils servent aussi à clarifier aux États-Unis et à la Russie qu’Israël et l’agence ne seront pas dissuadés d’agir pour arrêter le terrorisme et le programme nucléaire iranien, même si ces actions vont à l’encontre de la politique et des intérêts des États-Unis, de la Russie et de l’Agence internationale de l’énergie atomique de l’ONU (AIEA), qui supervise le programme nucléaire de Téhéran.

Le chef du Mossad ne s’adresse pas directement à la crise politique et sociale en Israël autour de la révolution juridique, et se contente de dire de manière vague que chacun peut l’interpréter à sa manière. Il dit : « Ne jamais ouvrir une porte que vous ne pouvez pas refermer, et que celui qui comprend, comprenne ».

Source : JFORUM.fr https://www.jforum.fr/le-chef-du-mossad-personne-nentravera-laction-disrael.html

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Le gouvernement britannique interdit le boycott d’Israël “parce que ce pays est voué à la destruction par BDS” | israel24/7

 
 

La semaine dernière, la journaliste Melanie Phillips témoignait devant la commission parlementaire chargée d’examiner le projet de loi interdisant le boycott aux organismes publics britanniques.

Le projet est piloté par le ministre des Communautés, Michael Gove. Il vise à empêcher les conseils locaux ou d’autres organismes financés par des fonds publics de prendre des décisions en matière de marchés publics ou d’investissements sur la base d’une désapprobation politique ou morale à l’égard d’un État étranger. En d’autres termes, elle interdit les boycotts de pays étrangers.

Des exceptions sont prévues

Des exceptions sont possibles à cette interdiction, explique Phillips sur son blog, comme la possibilité de boycotter la Chine en raison de son recours à l’esclavage, ou de désinvestir d’un État agissant d’une manière qui constituerait une infraction environnementale au Royaume-Uni.

Aucune exception pour Israël

Le mouvement BDS demande que, seul parmi les nations, Israël soit traité comme illégitime en soi…

Aucune exception n’est autorisée en ce qui concerne Israël, ou les “territoires palestiniens occupés” ou les “hauteurs du Golan occupées”.

Le projet de loi prévoit une interdiction absolue du boycott à l’encontre d’Israël pour la raison suivante : ce pays est voué à la destruction par la campagne de boycott, de désinvestissement et de sanctions (BDS).

Voici ce qu’déclaré M. Gove aux Communes :

Le mouvement BDS demande délibérément aux organismes publics de traiter Israël différemment de toutes les autres nations du monde. Il leur demande de traiter la seule démocratie du Moyen-Orient comme un État paria et de mettre fin aux liens avec ceux qui y ont une présence commerciale…

Le mouvement BDS demande que, seul parmi les nations, Israël soit traité comme illégitime en soi…

BDS vise à effacer l’identité d’Israël en tant que foyer du peuple juif. Là encore, les fondateurs de la campagne BDS ont été clairs : ‘Un État juif en Palestine, sous quelque forme que ce soit, ne peut que contrevenir aux droits fondamentaux de la population palestinienne et doit faire l’objet d’une opposition catégorique’.

Aux côtés de ceux qui dirigent le mouvement BDS siègent des membres du Conseil des forces nationales et islamiques de Palestine, une coalition du Hamas, du Jihad islamique palestinien et du Front populaire de libération de la Palestine – toutes des organisations militantes proscrites par ce gouvernement.

Les dispositions [de la loi] sont spécifiquement conçues pour placer la barre très haut afin de garantir que les collectivités locales agissent comme il se doit dans l’intérêt de leurs citoyens, pour garantir que la politique étrangère du Royaume-Uni s’exprime d’une seule voix, et pour garantir, en particulier, qu’une campagne dont les membres des deux groupes parlementaires sont clairement responsables de la diabolisation de l’État d’Israël, de la délégitimation de son droit à l’existence et de la discrimination à l’encontre du peuple juif dans ce pays, soit enfin prise en compte.

Déclaration de Melania Phillips devant la commission :

  • Les médias, responsables de la violence contre les juifs en Grande-Bretagne

Chaque fois que les journaux publics sont remplis non seulement de critiques du comportement d’Israël, mais aussi d’une présentation d’Israël comme étant le seul pays de la région à violer les droits de l’homme, les attaques contre les Juifs britanniques, tant verbales que physiques, augmentent. Il y a donc en pratique – quelles que soient les raisons que vous pouvez invoquer – un lien complet entre les deux.

  • La campagne BDS repose entièrement sur des mensonges

Cette campagne contre Israël repose entièrement sur des mensonges et des distorsions destinés à le diaboliser et à le délégitimer aux yeux du monde.

  • La campagne dépeint faussement Israël comme un gros contrevenant aux droits de l’homme qui tue délibérément ou par négligence des civils palestiniens lors de ses opérations militaires. En réalité, la proportion de civils tués par rapport aux combattants est bien moindre que dans n’importe quelle autre armée du monde.
  • Elle qualifie d’illégale l’”occupation” par Israël des territoires contestés de la “Cisjordanie”. En réalité, ses activités dans ces territoires sont pleinement conformes au droit international, et ce pour plusieurs raisons juridiques [Accords d’Oslo qui ont partagé la Judée samarie en trois zones, dont une réservée aux Juifs].
  • Elle falsifie également l’histoire juive en prétendant que les Arabes palestiniens sont les premiers occupants de la terre. En fait, les Juifs sont le seul peuple qui ait jamais eu son royaume national, des centaines d’années avant que les Arabes ne forment l’une des nombreuses vagues d’occupants ultérieurs.
  • Le boycott d’Israël est différent des autres boycotts

Il y a un boycott qui se distingue de manière unique, c’est le mouvement de boycott contre Israël. Il présente des caractéristiques qui ne s’appliquent à aucune autre action menée contre un autre pays, un autre groupe ou une autre cause.

De l’avis du gouvernement, et je partage cet avis, il s’agit d’une impulsion maléfique unique, conçue uniquement pour détruire Israël en tant qu’État juif – en tant que patrie juive – et avec des répercussions potentielles maléfiques sur la communauté juive. Par conséquent, parce qu’il s’agit d’une situation unique, elle nécessite une exemption spécifique, car elle est si grave qu’on ne peut imaginer qu’elle puisse jamais se produire.

  • Le boycott nuit à ceux qu’il entend protéger

Les véritables victimes [du boycott] sont les Arabes palestiniens qui travaillent pour ces organisations et ces entreprises [israéliens]. Ils ont dit pendant de nombreuses années qu’ils souhaitaient que l’Occident ne s’engage pas dans cette voie [du boycott]. C’est un désastre pour eux, lorsque l’Occident s’engage dans cette voie. Ces personnes et leurs familles dépendent de ces entreprises pour leur subsistance. De leur point de vue, les boycotts sont performatifs – il s’agit de signes de vertu performatifs, qui non seulement ne répondent pas aux défis politiques et aux difficultés qu’ils pensent rencontrer, mais qui les privent de leurs moyens de subsistance. Cela les blesse donc, et cela ne fait rien pour les divisions communautaires dans ces zones…

Conclusion de Melania Phillips :

Pour toutes ces raisons, un mouvement de boycott qui stigmatise Israël, le soumet à un traitement dont aucun autre pays ne bénéficie et l’identifie donc inéluctablement comme un mal unique au monde a un impact sur la communauté juive [britanniques].

Vous pouvez visionner l’intégralité de la session de la commission ici, et vous pouvez lire le texte intégral de la session ici.

© Equipe de rédaction Israel247.org.
Source : https://israel247.org/2023/09/le-gouvernement-britannique-interdit-le-boycott-disrael-parce-que-ce-pays-est-voue-a-la-destruction-par-bds/

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