TRIBUNE LIBRE : Suite au scandale de Kippour, le rabbin Shmuel Eliyahu dit envisager de déménager à Tel Aviv

Suite au scandale de Kippour, le rabbin Shmuel Eliyahu dit envisager de déménager à Tel Aviv

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Le rabbin de Safed Rabbi Shmuel Eliyahu fait ce matin jeudi référence à une annonce de la chaîne 7 selon laquelle il envisageait sérieusement la possibilité de quitter Safed et de déménager à Tel Aviv.

“J’ai envisagé de déménager à Tel Aviv. Je voulais être avec les gens là-bas. Pour l’instant, je reste à Safed”, a déclaré le rabbin Eliyahu dans une interview accordée à Galei Tsahal.

Il a toutefois noté que la situation spirituelle à Tel Aviv et les problèmes rencontrés par des organisations telles que ‘Rosh Yehudi’ l’empêchent de dormir et qu’hier soir, il a parlé “avec les personnes qui ont été expulsées de la prière à la veille de Yom Kippour.”

Rabbi Eliyahou a réagi vivement aux événements de Yom Kippour et a écrit à la fin du jeûne :

“Quiconque a vu tous ces ‘démocrates’ imposer violemment leurs valeurs à un public religieux et traditionnel, comprend qu’il s’agit de personnes violentes qui utilisent le nom de la démocratie pour imposer leurs valeurs à la majorité.

Ils nous forcent à prier selon leurs valeurs progressistes. Personne ne les a forcés à prier, ensemble ou séparément. Personne ne les a forcés à jeûner ou à manger casher. Mais ils ont le soutien du tribunal.

La prochaine fois qu’Ils diront que la cour protège la minorité de la tyrannie de la majorité, demande-leur qui elle a protégé dans ce jugement délirant : les habitants de Haïfa ont été empêchés de prier dans les synagogues construites dans des tentes. Selon eux, ces synagogues sont des espaces publics où il est interdit de prier séparément.

Ne dites pas que nous ne vous avons pas prévenu : demain, les progressistes et leurs juges progressistes nous interdiront également de prier dans les synagogues ordinaires”, a ajouté le rabbin.

“Tous les politiciens qui soutiennent aujourd’hui ces personnes violentes vous expliqueront demain que l’interdiction de la circoncision est légale et légitime. Je cherche une personne de centre-gauche qui osera élever la voix contre cette coercition laïque. Contre les manifestants violents. Quelqu’un qui comprendra que le tribunal nous entraîne dans une guerre de religion, et que nous n’abandonnerons jamais. Pendant deux mille ans, nous nous sommes battus pour notre liberté de religion. Nous ne l’abandonnerons pas à l’intérieur de l’État d’Israël”, conclut-il.

C’est pourtant précisément là qu’ils veulent non pas détruire la religion comme dit ce rabbin, mais faire interdire tout signe juif de la sphère publique. Ils veulent qu’Israël cesse d’être un Etat juif, et ils ne s’arrêteront jamais de militer pour cela, parce que c’est dans l’ADN de la gauche que de combattre jusqu’à dominer et imposer ses idées.

© Equipe de rédaction Israel247.org.
Source : https://israel247.org/2023/09/suite-au-scandale-de-kippour-le-rabbin-shmuel-eliyahu-dit-envisager-de-demenager-a-tel-aviv/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=voici-les-derniers-articles-publies-sur-israel-247_4


 

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A la fac, le fléau de l’antisémitisme | Le Parisien

                                                                                     

                                                                      Cliquez ci dessous pour visualiser l’article 

                       Le_Parisien_-_28_Septembre_2023

 


 

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L’alliance USA-Arabie-Israël : enjeux et obstacles  – Le CAPE

L’alliance USA-Arabie-Israël : enjeux et obstacles 

Freddy Eytan

« Qui aurait imaginé un jour que nous parlions de normalisation avec l’Arabie saoudite ? » S’interrogeait Biden avec un sourire malicieux lors de sa rencontre avec Nétanyahou…Et il enchaînait : « Bienvenue Bibi, j’espère que nous pourrons régler certaines affaires aujourd’hui… »

Contrairement aux pronostics hasardeux, aux commentaires cyniques, aux pressions et manifestations, la rencontre entre les deux chefs d’Etats a bien eu lieu en Amérique. Elle s’est déroulée dans un esprit amical et chaleureux et les discussions se poursuivront prochainement à la Maison Blanche. Certes, une certaine méfiance règne au sein de l’administration américaine, les divergences existent sur la solution avec les Palestiniens et sur la réforme judicaire, mais on ne peut gommer une amitié sincère de quarante ans entre Biden et Bibi, ni ignorer les valeurs démocratiques et les intérêts stratégiques entre les deux pays alliés.

Au fil des ans, nous avons assisté à des malentendus, des frictions et des crises parfois graves mais les relations n’ont jamais abouti à la rupture ou au divorce.

C’est clair, il n’y a pas d’autre alternative à l’alliance avec l’Amérique et nous devrions la sauvegarder tout en adoptant une politique indépendante mettant nos intérêts sécuritaires en priorité.

Trente ans après le fiasco des Accords d’Oslo, un accord de paix avec l’Arabie saoudite n’est guère une utopie et le rêve peut devenir une belle réalité pour tout le Moyen-Orient. Le monde sunnite et Israël en profiteront largement sur tous les plans et domaines.

Biden, Netanyahu

(Avi Ohayon/GPO)

Soulignons que le conflit arabo-israélien ne se limite jamais à un seul pays ou un territoire, ni à un peuple ou une organisation. Il est indéfectiblement attaché au monde arabo-musulman dirigé par l’Arabie saoudite. Ryad représente vingt et un États arabes face à un seul État juif. Le pèlerinage à la Mecque concerne tous les musulmans de la planète.

Le temps est propice pour toutes les parties mais pour pouvoir réussir et atteindre ce noble objectif, la négociation devra se faire loin des projecteurs, discrètement et par étapes en présence de diplomates et stratèges chevronnés.  

Mohammed bin Salman

Tout d’abord, Benjamin Nétanyahou devra être aussi capable de relever le défi et s’assurer que sa propre coalition acceptera de faire des concessions. Il doit apaiser les esprits à l’intérieur du pays en présentant un plan audacieux à la nation israélienne en focalisant sur les énormes avantages.  

Pour l’heure, rien indique que les échos seront favorables et enthousiastes. A la tribune des Nations-Unies, Nétanyahou a prononcé un discours remarquable mais a eu tort de négliger complètement les manifestations contre la réforme judiciaire. Certes, il s’agit d’un problème intérieur, mais en insistant sur le caractère démocratique de l’Etat d’Israël il aurait pu gagner des points de sympathie. Nétanyahou a eu du mal à rectifier le tir lors de ses interviews qu’il a accordé à des chaînes américaines.  

Dans le cadre de sa propre coalition, Nétanyahou aura de grandes difficultés à faire des concessions aux Palestiniens. Conscient qu’en cas d’échec, l’option d’un remaniement ministériel est envisageable car le jeu en vaut la chandelle.

Une normalisation avec Ryad changerait complètement la donne géopolitique dans notre région et sur le plan planétaire.  Mohamed ben Salman pourrait être un partenaire crédible si nous lui proposons un plan pragmatique qui apportera des bénéfices et des garanties à toutes les parties concernées.

Washington renforcerait sa position dans la région au détriment de l’Iran et de la Chine. Un accord tripartite USA-Arabie-Israël faciliterait une aide substantielle aux Palestiniens, offriront une stabilité dans la région face à la menace iranienne, apporteront des gages à l’Egypte et à la Jordanie mais aussi aux Libanais qui souhaitent mettre un terme à la crise et desserrer l’étau du Hezbollah. Les Saoudiens profiteront d’un accord de défense mutuelle avec les États-Unis, obtiendront des technologies nouvelles et un programme nucléaire civil. Bien entendu, avec des garanties solides contre une prolifération atomique dans notre région et le refus d’offrir aux Saoudiens un armement plus sophistiqué que possède Israël. La supériorité qualitative des armes est une condition sine qua non pour Tsahal.

Les obstacles concernent principalement le Hamas qui refuse tout compromis. Encouragé et soutenu par l’Iran chiite et les Frères musulmans sunnites- une confrérie interdite en Arabie saoudite-le Hamas poursuivra la lutte armée par tous les moyens. Il coordonne déjà ses activités avec le Hezbollah pour saboter tout accord. Il ne permettra pas à Mahmoud Abbas d’engager des pourparlers avec Israël. Le nouvel ambassadeur plénipotentiaire saoudien à Ramallah tente ces jours-ci de convaincre le chef de l’OLP à rejoindre le processus de paix. Il promettra un soutien politique à la cause palestinienne et des gages économiques. Sera-t-il convaincu ? Affaibli et isolé, Abbas n’a pas d’autre alternative sinon de plonger son peuple dans le chaos et la misère et sans espoir pour l’avenir.

Un accord de principes entre les leaders est possible dans les mois à venir mais les véritables négociations seront pénibles et longues jusqu’à la signature d’un traité de paix.

Courage, patience et espérance pour ne pas rater un grand rendez-vous avec l’Histoire.

 

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Normalisation imminente entre l’Arabie saoudite et Israël, Accords d’Abraham, rôle clé du Maroc. Mais où est la France dans ce concert de la paix ? L’édito de Michel Taube – Opinion Internationale

Normalisation imminente entre l’Arabie saoudite et Israël, Accords d’Abraham, rôle clé du Maroc. Mais où est la France dans ce concert de la paix ? L’édito de Michel Taube
 
 

L’Arabie saoudite serait donc sur le point de normaliser ses relations diplomatiques avec Israël. Dans une interview accordée le 20 septembre à la chaîne américaine conservatrice FOX NEWS, Mohammed Ben Salman annonce : “ Chaque jour, nous nous rapprochons [d’un accord]. Il semble que, pour la première fois, il soit réel et sérieux. […] Si l’administration Biden réussit, je pense que ce sera l’accord le plus important depuis la guerre froide. »

Cette annonce tonitruante souligne combien la dynamique créée par les Accords d’Abraham signés en 2020 par le Bahreïn, les Emirats Arabes Unis et l’Etat d’Israël, sous parrainage américain (Donald Trump était l’hôte de la Maison blanche) s’inscrivent dans la durée. Le Maroc s’est également fortement rapproché d’Israël. Le Tchad, le Soudan (avant la nouvelle guerre civile) a fait de même.

Dans ce mouvement de fond, la question se pose du rôle que peut jouer la France. Réputée pour sa politique arabe, tout en sachant ménager l’Etat d’Israël (Benjamin Netanyahou avait réservé la primeur de ses déplacements internationaux hors du Proche-Orient à Paris depuis son retour au pouvoir en février 2023), la France est aux abonnés absents. Idem pour l’Europe.

Il est loin le temps des Accords d’Oslo, des conférences de Bruxelles et Madrid pour rapprocher les points de vue.

Où est passée la politique arabe de la France ? Sa capacité à parler avec tout le monde ?

Malheureusement, la France semble avoir des relations privilégiées, préférées même, avec certains pays dont la doctrine et le soft power tanguent vers un rejet de cette dynamique des Accords d’Abraham : l’Iran (dont la France a manqué l’opportunité historique de prendre le leadership de la condamnation du régime des mollahs avec la révolution “Femme Vie Liberté”) et le Qatar, très (trop ?) présent en France, dans le sport, les médias et les affaires.

Dans un grand entretien accordé à Opinion Internationale, Philippe, Feitussi, avocat international, explique la généalogie de ces relations presque incestueuses entre Paris et Doha. L’avocat explique les effets catastrophiques qu’a eus en France, en termes de soft power et de possible corruption, un arbitrage international vicié, rendu par la Cour Internationale de Justice de La Haye en 2001 entre le Bahreïn et le Qatar, possiblement sous pression de la France et d’un juge français. 

On connaît la suite : proximité de Nicolas Sarkozy avec le Qatar, achat du PSG, investissements massifs dans les médias et séduction des jeunes élites des banlieues françaises. 

Si le Qatar est certainement le champion du monde du soft power, est-ce le sentiment de toute-puissance que confèrent les excès du soft-power (la coupe du monde de football aurait coûté la bagatelle de 250 milliards de dollars) qui ont conduit notamment à l’arrestation, à la séquestration et à la torture du chef d’entreprise français Tayeb Benabderrahmane ? Celui-ci se bat pour la vérité et réclame le soutien de la France dans son bras de fer judiciaire avec le Qatar.

Dès lors la France peut-elle jouer un rôle dans l’approfondissement des Acords d’Abraham ? La France qui a les plus grandes communautés musulmane et juive d’Europe, qui eut à une époque une grande politique arabe, pourrait peser sur l’avenir des relations entre Israël et le monde arabo-musulman.

Il faut le souhaiter mais deux conditions doivent être remplies…

Paris doit cesser de considérer que la paix avec les Palestiniens est un préalable à tout accord dans la région. C’est le contraire qui permettrait d’isoler le Hamas, la direction corrompue de l’Autorité palestinienne et de trouver des interlocuteurs pacifiques et crédibles parmi les Palestiniens.

Ensuite Paris doit rééquilibrer ses relations avec les pays du Golfe et choisir clairement le camp de la paix, du droit (en soutenant notamment le Français Tayeb Benabderrahmane) et de la pacification des relations entre l’Orient et l’Occident. 

 

Abraham II à Paris

Et si la France (pourquoi pas avec le Maroc à qui Emmanuel Macron tarde à rendre visite), sous parrainage du Bahreïn et des Emirats Arabes Unis,  lançait une grande initiative « Abraham II » ? Et si de Paris le Maroc, la Mauritanie, le Tchad, le Soudan, Oman et de nouveaux pays renouaient ou renforçaient leurs relations diplomatiques avec Israël ?

Même des pays stratégiques comme le Qatar seraient face à un dilemme historique. C’est une chose de savoir organiser le plus populaire des événements planétaires avec la Coupe du monde l’an dernier. C’en est une autre de de prendre le TGV de l’histoire.

Qu’on le veuille ou non, la réconciliation entre l’Orient et l’Occident, la pacification de nos banlieues notamment, passe notamment par le Moyen-Orient. 

La France ne fait-elle pas partie des États passerelles, ceux qui savent discuter avec tout le monde et dont le rayonnement tient moins à leur puissance de feu qu’à cet étrange mélange d’une haute idée qu’ils ont d’eux-mêmes et de l’estime que leur prêtent les autres nations… A condition de respecter les grands équilibres géostratégiques.

La France, capitale de la diplomatie mondiale ? Rome a accueilli le premier Sommet mondial annuel sur le leadership des Accords d’Abraham en décembre 2022. 

A quand le tour de Paris ?

 

Michel Taube

Source : https://www.opinion-internationale.com/2023/09/24/normalisation-imminente-entre-larabie-saoudite-et-israel-accords-dabraham-role-cle-du-maroc-mais-ou-est-la-france-dans-ce-ce-concert-de-la-paix-ledito-de-michel-taube_116750.html


 

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Comment un visa pour Curaçao a permis de sauver des milliers de juifs – rts.ch – Monde

Comment un visa pour Curaçao a permis de sauver des milliers de juifs

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L’écrivain néerlandais Jan Brokken parle de son livre “Les Justes”, paru en français aux éditions Noir sur Blanc / Tout un monde / 8 min. / le 12 septembre 2023

Consul honoraire des Pays-Bas en Lituanie en 1940, Jan Zwartendijk a délivré de nombreux visas aux communautés juives pour la colonie néerlandaise de Curaçao. Présent début septembre au Livre sur les quais à Morges, l’écrivain Jan Brokken lui a rendu hommage dans “Les Justes”, paru récemment en français aux éditions Noir sur Blanc.

Europe, 1940: l’Allemagne nazie déferle sur le continent. Les frontières se ferment et les communautés juives, particulièrement visées, sont prises au piège. Dans ce climat de catastrophe imminente, des personnes courageuses leur viennent en aide.

Parmi elles, Jan Zwartendijk, que rien ne prédisposait au rôle qu’il allait tenir. Ce père de famille est alors directeur des usines de l’entreprise hollandaise Philips à Kaunas, en Lituanie. Agé de 43 ans, du fait de l’occupation de son pays par l’Allemagne, il est nommé consul honoraire des Pays-Bas en Lituanie du 19 juin 1940 à l’annexion du pays balte par l’Union soviétique en août de la même année.

“Deux ou trois passeports”

Cette nouvelle fonction permet à Jan Zwartendijk de trouver une issue pour de nombreux juifs, d’abord néerlandais, puis essentiellement polonais – dont au moins 30’000 ont fui en Lituanie -, en délivrant des visas pour Curaçao, une colonie hollandaise des Antilles. Outrepassant la procédure officielle, mais avec l’aval de son supérieur, l’ambassadeur des Pays-Bas en Lettonie, il signe une déclaration selon laquelle la colonie n’exigeait pas de visa d’entrée.

“Au début, il se disait qu’il allait délivrer peut-être deux ou trois visas. Mais le lendemain, il y avait déjà cent personnes devant sa porte, et à la fin de la semaine un peu plus de 1000. Finalement, il a délivré 2131 permis. Sur un visa, pouvaient voyager: l’homme, la femme et les enfants jusqu’à 21 ans”, explique le biographe Jan Brokken dans l’émission Tout un monde.

Une fois le précieux sésame en poche, le plus dur restait à venir pour les juifs coincés en Lituanie et qui devaient se rendre jusqu’aux Caraïbes. “Jan Zwartendijk a trouvé pour eux une manière de fuir par le Transsibérien vers Vladivostok, avant de prendre un bateau vers le Japon et transiter plus loin. Ça a fonctionné”, détaille Jan Brokken.

Ce voyage risqué à travers l’URSS n’aurait pas été possible sans le concours d’un autre “Juste”, le consul du Japon en Lituanie Chiune Sugihara, qui va – contre les ordres de ses supérieurs – délivrer des visas de transit pour le Japon, une condition nécessaire pour que Moscou accorde un droit de passage à travers son territoire.

Humaniste et visionnaire

Mais qu’est-ce qui a poussé ces deux diplomates à Kaunas à outrepasser leurs prérogatives? Cette question est au centre de l’enquête menée par Jan Brokken, lequel s’est longuement entretenu avec Edith, la fille de Jan Zwartendijk. Selon elle, son père avait peur comme tout le monde à l’époque, mais la haine et la violence étaient si proches qu’il a cessé de détourner le regard et se chercher des excuses.

Si je n’aide pas ces gens, ils vont mourir, c’est certain!

Jan Zwartendjik, ancien consul des Pays-Bas en Lituanie

“Beaucoup d’autres diplomates ont dit qu’il leur était impossible de délivrer des visas. Jan Zwartendijk était simplement humaniste. Quand tous ces réfugiés juifs étaient devant sa porte, il a dit à sa femme et ses enfants: ‘Si je n’aide pas ces gens, ils vont mourir, c’est certain!'”, rapporte Jan Brokken au micro de la RTS.

Avant beaucoup d’autres, Jan Zwartendijk avait cette certitude prémonitoire de la catastrophe qui allait s’abattre sur l’Europe. “En juillet et en août 1940, personne n’avait entendu parler des camps de concentration. Lui a vu ce danger, car il connaissait bien l’Europe de l’est et les communautés juives après avoir travaillé à Prague. Ensuite en 1932, il a été nommé à Hambourg. Là, il a vu la montée du nazisme. Il savait que ce que Hitler racontait sur les juifs n’était pas de la démagogie.”

Du blâme… à la reconnaissance

Cette conscience du danger a permis à l’homme d’affaires néerlandais de sauver des milliers de juifs dans la plus grande discrétion. Mais après la Deuxième Guerre mondiale, ce n’est pas la reconnaissance officielle qui l’attend…

“En 1964, Jan Zwartendijk a reçu un blâme officiel du Ministère des Affaires étrangères parce qu’il n’avait pas suivi les règles”, indique Jan Brokken. “A ce moment, on savait pourtant que plus de six millions de juifs étaient morts dans les camps de concentration. Ceux qui n’ont pas agi n’ont pas été punis. Lui a montré son courage et a été puni. C’est horrible.”

La publication du livre “Les Justes” en 2018 a fait l’effet d’une bombe aux Pays-Bas. Des parlementaires néerlandais ont rapidement demandé au Premier ministre et au roi d’accorder la plus haute distinction nationale à Jan Zwartendijk, à titre posthume, 49 ans après sa mort.

Son acolyte en 1940, le consul japonais Chiune Sugihara subira un sort presque identique. En 1947, il est renvoyé du corps diplomatique pour ses actes. “Il n’avait plus d’argent et a dû faire des petits boulots. C’était la pauvreté pour lui et sa famille”, précise Jan Brokken.

En 1984, le Mémorial Yad Vashem reconnaîtra Chiune Sugihara comme “Juste parmi les nations”, plus de dix ans avant la reconnaissance de Jan Zwartendijk.

Propos recueillis par Patrick Chaboudez

Adaptation web: Jérémie Favre

Publié 

Qu’est-il advenu des juifs ayant obtenu un visa pour Curaçao?

De son vivant, Jan Zwartendijk n’a jamais su ce qu’étaient devenues les personnes auxquelles il avait délivré un visa pour les Caraïbes. Cette interrogation l’a rongé pendant les dernières années de sa vie.

“C’était devenu un traumatisme pour lui. Il n’avait rien entendu par la suite et il pensait que peut-être son opération avait raté. Il se disait: ‘J’ai peut-être envoyé des gens à la mort'”, relève Jan Brokken.

Pour lever les doutes, la famille de celui qui a été désigné en 1997 comme “Juste parmi les nations” par le Mémorial Yad Vashem a demandé au Centre Simon Wisenthal de Vienne et au centre de l’Holocauste à Jérusalem de faire des recherches afin de savoir s’il y avait des survivants liés à leur père.

Le résultat est arrivé deux jours trop tard pour Jan Zwartendijk. “Le 16 septembre, le jour de son enterrement, il a reçu une lettre de Jérusalem pour lui indiquer qu’au moins 95% des juifs avec un visa pour Curaçao ont survécu à la Deuxième Guerre mondiale. S’il avait su cela une semaine avant, il aurait pu mourir en paix”, narre encore son biographe.

Et Jan Brokken de conclure: “Le plus beau dans cette histoire, c’est que cet homme ne voulait pas être un héros. Il ne voulait pas être important. C’était un héros silencieux, et ce sont les meilleurs.”

Source :  https://www.rts.ch/


 

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Centre Simon Wiesenthal : “Le pape Pie XII ne doit jamais être considéré comme un saint” – Israël 24/7

 

Le Centre Simon Wiesenthal (CSW) a réagi lundi à des informations récentes faisant état de la découverte d’une correspondance suggérant que le pape Pie XII avait reçu d’un jésuite allemand de confiance des informations détaillées sur l’assassinat de 6 000 Juifs et Polonais pendant la Seconde Guerre mondiale.

La lettre a été envoyée au secrétaire du pape, son plus proche conseiller et a été retrouvée dans les papiers personnels du pape, précise le New York Times.

“Cette correspondance nouvellement découverte prouve de manière encore plus explicite que le pape Pie XII ne devrait jamais être considéré comme un saint, puisqu’il est resté publiquement silencieux pendant l’Holocauste”, a déclaré le CSW. “La lettre, écrite par le révérend Lothar Koenigh au secrétaire de Pie, le révérend Robert Leiber, confirme que l’Église catholique était consciente de l’énormité des meurtres de masse de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le communiqué poursuit : “Le SWC lutte contre la sanctification de Pie depuis plus de vingt ans”.

© Equipe de rédaction Israel247.org.

Source : https://israel247.org/2023/09/centre-simon-wiesenthal-le-pape-pie-xii-ne-doit-jamais-etre-considere-comme-un-saint/


 

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La résilience israélienne 50 ans après la guerre de Kippour

Freddy Eytan

Une nouvelle campagne de l’opposition compare la réforme judiciaire du gouvernement aux défaillances accablantes de la guerre du Yom Kippour. Des affiches illustrées sont placardées dans les rues, des pages publicitaires sont publiées dans les journaux avec les photos des dirigeants de l’époque : Golda, Dayan et Elazar face à ceux d’aujourd’hui Nétanyahou, Galant et Halévy.

Les opposants à la réforme judiciaire veulent ainsi tirer une sonnette d’alarme, avertir les dangers constitutionnels, mais y a-t-il vraiment une similitude avec la crise actuelle ? Comment faire l’analogie avec la guerre déclenchée par nos ennemis le jour du Grand Pardon ?

Certes, 50 ans après la maudite guerre du Yom Kippour les séquelles sont toujours omniprésentes et reviennent avec la douleur et les larmes. Les nombreux reportages rediffusés en couleur par la première chaine nous guettent avec un rappel permanent d’atroces et traumatisantes images, de blessures, de feu, de nuages de fumée, de corps et chars calcinés, de sueur et de sang.

A l’époque, la patrie était en danger mortel. Les Israéliens avaient vu la mort en face, la destruction totale de leur cher foyer national. Le général légendaire Moshé Dayan évoqua même, dans une allusion biblique, la fin du troisième Temple.

Dans ce contexte, le parallèle avec la terrible guerre, la comparaison cynique des deux situations est irresponsable car elle qualifie un gouvernement élu démocratiquement comme l’ennemi numéro un du peuple. Il plonge inutilement les Israéliens dans la déprime, politise l’armée et brise la résilience de la nation. Pire encore, il touche sensiblement les familles des victimes et remue les plaies de l’âme.

La cheffe du gouvernement, Golda Meir, au chevet d'un soldat hospitalisé.

La cheffe du gouvernement, Golda Meir, au chevet d’un soldat hospitalisé. (Chanania Herman/GPO)

Aujourd’hui, c’est bien le leadership actuel qui est malade. C’est le mauvais système électoral qui est mis en jeu et non le régime démocratique et l’existence de l’Etat juif comme ce fut le cas en 1973.

Avant Yom Kippour 1973, les Israéliens étaient indifférents aux menaces de l’Egypte et de la Syrie, mais dès le déclenchement de la guerre tout un peuple était uni et solidaire. Les fils d’Israël ont combattu comme des lions, héroïquement, avec la rage de vaincre et une foi inébranlable. Grâce à l’audace et la détermination du chef d’état-major, le général David Elazar (Dado), les chars de Tsahal étaient arrivés à 101 km du Caire et à 40 km de Damas…

Conférence de presse du Général Moshé Dayan, ministre de la Défense

Conférence de presse du Général Moshé Dayan, ministre de la Défense. (Chanania Herman/GPO)

La bataille a certes été gagnée, mais à quel prix ? Ce fut un véritablement tremblement de terre politique et militaire qui a secoué et ébranlé la société israélienne. Cependant, en relisant attentivement les nouveaux documents déclassifiés publiés ces jours-ci, on peut se poser toujours des questions : comment Tsahal, le grand vainqueur de la guerre foudroyante des Six Jours, fut-il surpris en ce jour du Grand Pardon ? Pourquoi les troupes réservistes n’ont pas été mobilisées à temps ? Comment ignorer les intentions offensives de l’Egypte et de la Syrie ? Pourtant, toutes les indications du renseignement militaire et celles du Mossad passaient tous au rouge avec un sérieux avertissement transmis in extremis par le roi Hussein de Jordanie sur un éventuel conflit armé. Il était venu lui-même pour nous avertir.

La confiance aveugle des généraux de l’époque et surtout celle du chef du renseignement militaire, le mépris de l’adversaire après sa forte humiliation lors de la guerre des Six Jours, et l’indifférence du gouvernement travailliste face aux menaces éventuelles, ont plongé le pays dans un mécontentement profond et une amère frustration. Depuis lors, nous avons tous juré : plus jamais ça !

Le chef d'état-major, David (Dado) Elazar sur le champ de bataille

Le chef d’état-major, David (Dado) Elazar sur le champ de bataille. (Eitan Haris/GPO)

Et pourtant, les leaders travaillistes, trente ans après la guerre de 1973 ont une nouvelle fois mal évalué les véritables intentions des Arabes et ont signé avec Yasser Arafat les Accords d’Oslo en lui permettant de poursuivre sa lutte armée par « la disparition de l’Etat sioniste par étapes ».

Si une comparaison est à faire avec les défaillances de la guerre de Kippour c’est bien avec celles des accords irresponsables signés avec Arafat.

Depuis, nous avons tiré des leçons. 50 ans après la guerre de Kippour le monde arabe demeure toujours divisé et instable tandis que l’Etat juif sauvegarde sa supériorité militaire et économique. Malgré toutes les tentatives de brosser un tableau noir, notre démocratie est sans doute chagrinée mais ses piliers sont solides. Les débats, les critiques et les manifestations de tous bords en sont des preuves irréfutables.  

Désormais, Israël n’est plus l’ennemi numéro 1 du monde arabe et aucun pays de la région, notamment l’Iran, n’ose déclencher une nouvelle guerre, malgré les discours belliqueux et toutes les menaces. La dissuasion israélienne et notre force de frappe devraient garantir notre défense et nous assurent de pouvoir gagner toutes les guerres éventuelles.

Toutefois, soyons toujours sereins et vigilants, prêts à combattre contre toute hostilité extérieure, particulièrement celles de l’Iran et de ses milices.

Le Hezbollah n’a pas abandonné ses objectifs ni ses armes destructives. Une troisième guerre du Liban est à l’ordre du jour et devant les menaces iraniennes et l’indifférence totale de la communauté internationale, nous devrions compter que sur nous-mêmes.

La manipulation des événements historiques et la banalisation des faits comme la politisation des institutions de l’Etat risquent de briser fortement notre résilience. Les manifestations contre le gouvernement sont légitimes à condition de ne pas franchir des lignes rouges.

Un cinquantenaire après la maudite guerre, nous devrions toujours être sur le qui-vive, ne jamais être indifférents et toujours prendre au sérieux les intentions de nos ennemis. Le chef de l’état-major Halévy et le directeur du Mossad Barnéa ont eu raison de nous mettre en garde, soulignant les menaces et l’importance de l’union nationale pour renforcer la résilience.  

Nous sommes convaincus que lors d’un nouveau conflit nous seront solidaires et unis, nous mettrons nos querelles momentanément aux vestiaires, pour pouvoir gagner ensemble toutes les batailles.

Posted by  on 9/13/23 • Categorized as Editorial

Voir de nouveaux documents déclassifiés à l’occasion du cinquantenaire de la guerre du Yom Kippour : https://catalog.archives.gov.il/publication/ykw/

Voir les reportages en couleur sur la chaine publique.

https://www.kan.org.il/lobby/yom-kippur-war/

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À la suite à notre dépôt de plainte, la Gendarmerie de Rouen nous a informé ce jour de l’arrestation de 3 individus qui ont distribué des tracts dans différentes régions de France.

L’Observatoire Juif de France félicite et remercie les différentes unités de gendarmerie de Rouen, dont leurs investigations ont abouti à l’arrestation de 3 individus qui ont propagés des tracts à caractère néonazis.  

 

Ces individus ont été arrêtés et déférés en Comparution Immédiate devant le Tribunal Correctionnel de Rouen.

 

D’autres tracts ont été distribués sur la commune de Gurs intitulés :

« À nos compatriotes de race blanche ».

 

Selon les investigations, ce serait les mêmes tracts qui ont été diffusés récemment dans plusieurs régions de France : dans un village près de Rouen fin mai, dans le Finistère et dans le Jura au mois de juin, près de Dijon en juillet…

L’imprimé, affichant plusieurs symboles nazis dont des croix gammées, promet entre autres ignominies de :

 

« Rétablir la domination de la race blanche en Europe » et menace directement le peuple juif  ».

 

 Le président de l’OJF

+ 33 6 49 60 94 04

[email protected]

A l’occasion de la nouvelle année juive l’Observatoire Juif de France vous souhaite une bonne santé, dans la paix. Chanah Tova

En cette nouvelle année 5784, que la paix règne dans nos cœurs et dans le monde entier. Que cette année soit emplie de joie, de douceur, de prospérité et d’amour pour toute et tous ceux qui vous sont chers. 

Que les hommes et les femmes de toutes confessions confondues prennent conscience que la paix est la seule voie possible pour éradiquer tous les conflits.

Chana Tova Oumétouka

Le président de l’OJF

& les membres du Bureau 

Le Tribunal Administratif confirme l’interdiction du spectacle de Dieudonné et Francis Lalanne au Zénith de Paris

 

L’Observatoire Juif de France, a saisi les autorités compétentes le 26 avril 2023, pour demander l’interdiction de ce spectacle, qui risquait d’être un « trouble à l’ordre public ».

 

L’OJF salue la décision du Tribunal Administratif. 

Le président de l’OJF

+ 33 6 49 60 94 04

[email protected]

 

 

“Dieudonné et le chanteur Francis Lalanne devaient se produire le 14 septembre au Zénith de Paris pour leur nouveau spectacle “La Cage aux fous”. Il a été interdit par le préfet de police de Paris.

Article rédigé par franceinfo Culture avec agences

France Télévisions – Rédaction Culture

Publié le 11/09/2023 16:20Mis à jour le 11/09/2023 17:04

L’humoriste controversé Dieudonné, le 16 mai 2023 à Genève (Suisse). (FABRICE COFFRINI / AFP)

Le tribunal administratif de Paris a rejeté, lundi 11 septembre, pour “défaut d’urgence” le recours déposé en référé par l’humoriste controversé Dieudonné contre l’interdiction par le préfet de police de son nouveau spectacle dans la capitale. “La condition d’urgence particulière à laquelle est subordonnée l’intervention du juge des référés (…) n’est pas remplie” en l’espèce, a estimé la juge administrative, selon un communiqué du tribunal.

“La société Zénith avait résilié le contrat la liant à la société de production du spectacle et lui avait en conséquence interdit l’accès à la salle”, a ajouté la juge, ajoutant “qu’il n’appartenait pas à la juridiction administrative” de connaître le motif du litige “lié à cette résiliation”. “En conséquence et sans se prononcer sur la condition tenant à l’atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale qui aurait été portée par l’administration, la juge des référés a rejeté les deux requêtes”, a précisé le communiqué du tribunal.

“Risques sérieux” de trouble à l’ordre public

Dieudonné et le chanteur antivax Francis Lalanne devaient se produire le 14 septembre au Zénith de Paris pour leur nouveau spectacle, La Cage aux fous. Le préfet de police de la capitale, Laurent Nuñez, avait décidé, mercredi 6 septembre, d’interdire le spectacle, notamment pour “risques sérieux (…) de troubles graves à l’ordre public”. Laurent Nuñez avait précisé qu’il était de “notoriété publique que la teneur des précédents spectacles” de Dieudonné “faisait l’apologie des discriminations, des persécutions et des exterminations perpétrées au cours de la Seconde Guerre mondiale”.

Francis Lalanne et Dieudonné avaient, en réponse, déposé deux recours distincts auprès du tribunal administratif de Paris. Les deux artistes peuvent désormais contester cette décision devant le Conseil d’État.”