Mort de Jérémie Cohen : détention provisoire requise pour les deux suspects arrêtés mardi – Le Parisien

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Mort de Jérémie Cohen : détention provisoire requise pour les deux suspects arrêtés mardi

Les deux hommes qui étaient en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur la mort de Jérémie Cohen, écrasé par un tramway à Bobigny (Seine-Saint-Denis), ont été déférés ce jeudi après-midi. Le parquet a requis leur mise en examen et leur placement en détention provisoire.

Le procureur de la République, Eric Mathais, a annoncé que le parquet de Bobigny avait requis, ce jeudi après-midi, le placement en détention provisoire pour deux suspects interpellés après la mort de Jérémie Cohen. DR
Le procureur de la République, Eric Mathais, a annoncé que le parquet de Bobigny avait requis, ce jeudi après-midi, le placement en détention provisoire pour deux suspects interpellés après la mort de Jérémie Cohen. DR
Le 14 avril 2022 à 19h08, modifié le 15 avril 2022 à 06h05

Les deux hommes, âgés de 23 et de 27 ans, qui avaient été placés en garde à vue ce mardi dans le cadre de l’enquête sur la mort de Jérémie Cohen, renversé par un tramway le 16 février à Bobigny (Seine-Saint-Denis), ont été déférés ce jeudi dans l’après-midi et présentés à un juge, indique le procureur de la République, Éric Mathais. Le parquet a requis des placements en détention provisoire à leur encontre.

Les deux hommes s’étaient rendus mardi après-midi d’eux-mêmes aux services de police. Au cours de leurs auditions, ils ont décrit deux scènes de violences survenues ce jour-là. Sur une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, on apercevait la victime de 31 ans courir pour échapper à ses agresseurs, traversant la chaussée puis les voies de tramway avant d’être percuté.

«Aucun élément objectif permettant de caractériser un motif discriminatoire» à ce stade, insiste le procureur

« Une première scène, qui n’apparaissait pas sur la vidéo, impliquait les deux individus et la victime, précise le parquet dans un communiqué. Une seconde scène (visible, celle-ci) intervenait ensuite, toujours au préjudice de la victime. Un seul des deux individus y prenait part. » Le motif des deux agressions reste à déterminer. Dans leur témoignage, les deux jeunes hommes placés en garde à vue ont évoqué « le comportement de la victime, auquel ils auraient réagi en lui portant des coups », poursuit le procureur, sans donner plus de détails.



L’agression a-t-elle eu un caractère antisémite ? L’enquête sur commission rogatoire, entre les mains de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, devra éclaircir ses circonstances. « À ce stade, il n’existe aucun élément objectif permettant de caractériser un motif discriminatoire, en particulier antisémite, à l’origine de ces violences », a de nouveau indiqué ce jeudi Éric Mathais.

Concernant l’homme qui n’aurait participé qu’à la première scène de violence, le parquet a requis une mise en examen pour « violences volontaires en réunion ». Une autre mise en examen pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner » a été requise concernant le second suspect, qui aurait donné des coups à Jérémie juste avant l’accident.

L’avocat de la famille satisfait de voir « les choses prises en main de façon très sérieuse »

Joint en milieu d’après-midi, l’avocat de la famille, Me Franck Serfati, a réagi avant de connaître l’issue des deux déferrements. « C’est la suite logique de l’enquête et comme j’ai eu l’occasion de le dire : le dossier est tout sauf vide. Maintenant, il va y avoir des interpellations, des gardes à vue et des mises en examen », se félicite-t-il. S’il avait dénoncé un travail « lacunaire et insatisfaisant » de la police au démarrage de l’enquête, il salue désormais le fait que « les choses sont prises en main de façon très sérieuse par la juge d’instruction qui a été désignée le 29 mars ».

Quelques jours avant le premier tour de l’élection présidentielle, le drame avait pris une tournure politique. La famille de la victime avait notamment été reçue par le candidat d’extrême droite Éric Zemmour, lequel avait exigé à ce que la « clarté complète » soit faite, par la justice, concernant le drame.

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